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Charlotte Taquet

En ce temps de confinement, nous n'oublions pas les nourrissons : quelques conseils de l'ostéopathe.

Dernière mise à jour : 26 avr. 2020

Première partie : le positionnement


Un nouveau-né est un petit être qui évolue de jour en jour. Il est opportun d’observer sa manière de bouger et les positions qu’il privilégie. 


Vérifiez s’il tourne bien sa tête des deux côtés. Il est essentiel qu’il puisse le faire. S’il positionne sa tête continuellement du même côté, il est probable qu’il ait des pertes de mobilité et que donc il se réfugie dans une position qu’il juge plus confortable (position in utero, malposition à l’accouchement…).

Parfois l’unique cause de cette préférence de rotation est le lit « cododo », où le bébé cherchera toujours à regarder sa mère. Il risque alors de développer une plagiocéphalie positionnelle (tête plate). Dans ce cas, et même de manière générale en prévention, il est intéressant de positionner votre bébé en 3/4 dos, en alternance une nuit sur le côté gauche, l’autre sur le côté droit. Pour ce faire, positionnez-le sur le côté, calez-le avec un cale-bébé (une couverture ou serviette roulée très ferme ou encore le coussin d’allaitement fera tout à fait l’affaire). Il est important de veiller à ce que ce moyen de fixation ne remonte pas plus haut que la pointe inférieure de son omoplate de sorte qu’il ne vienne pas chercher le contact avec sa tête ce qui l’amènerait en extension (position à éviter au maximum pour le nouveau-né, voir la troisième partie). Vous veillerez ensuite à dégager son épaule et sa hanche de telle sorte que votre tout petit soit positionné entre la position de couché dorsal et la position de couché latéral. Cela permettra de s’assurer qu’il ne puisse pas basculer sur le ventre. Cette position rend par ailleurs, la digestion nettement plus aisée. Imaginez-vous dormir sur le dos après un repas copieux : ça ne serait pas très confortable... 


D’autre part, les habitudes et le positionnement des parents peuvent aussi avoir des répercussions sur la posture et les positions préférentielles du bébé. Il est par exemple, vivement suggéré d’alterner la main qui donne le biberon, une fois à gauche, une fois à droite. 


Lors de l’allaitement, il est intéressant de positionner votre bébé incliné à 45° par rapport à l’horizontale (toujours contre le corps de la maman, mais avec la tête plus haute que le corps).

La trompe auditive étant plus courte et son orientation beaucoup plus horizontale, sa fonction de clairance est beaucoup moins efficace que chez l’adulte. Vous diminuerez ainsi, à terme, les risques d’otites moyennes chez votre enfant. 






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